récit Trail des Allobroges 2011

Publié le par Forestiero

Dans la Vallée du Brévon, le lac du Vallon et le Roc d'Enfer.  

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En traversant la veille la Vallée Verte en direction du Trail des Allobroges, je constate que tout est vert, est-ce mes yeux qui me font défaut? Non, la forêt y est bien verdoyante et belle, d'ou peut-être le nom de la Vallée Verte. 

 

Dimanche 12 juin,

dans un hôtel à Hirmentaz, un réveil sonne, pff, c'est le mien, il est 5h15, pff, tôt, ouais c'est tôt!

Vite, le rituel du départ, dossard, épingle...

 

Bellevaux, il est 6h, mes yeux sont à peine ouvert, le jour commence à se lever, et le départ est donné, PAN!

C'est parti pour les 160 inscrits sur les 58 km et 4000D+, au programme un parcours très technique.

Je me place avant le dernier concurrent, à la sortie du village, je suis dans les derniers de la classe, eh oui comme à l'école.

Dans la première montée facile en direction des hauts de la station d'Hirmentaz (1595m), je touche volontairement le fond du classement, je suis dernier, ceci fait partie de ma tactique de course.

Comme toute la semaine, je la sens bien, je gère, la confiance est au rendez-vous.

Malgré cette sérénité, je reste sage, et continu ma progression dans le calme.

Au passage technique sur les crêtes d'Hirmentaz, le paysage du lac Léman est majestueux, pff, double pff, le réveil matinal en valait la peine!

 

A l'aise sur la forte pente du Mont Forchat,

j'entend et vois au loin les spectateurs perché au sommet du Mont Forchat (1539m), les encouragements sont chaleureux, ça y va de vive voix!

Le premier ravitaillement arrive au km 20, au son du cor des Alpes, je remplis la poche à eau, pleine d'eau gazeuse, petit morceau de banane, et part du ravitaillement, au son du cor des Alpes. Merci Monsieur Cor des Alpes!

 

 

Col du feu un peu de bitume, Chapelle des Hermones une petite côte, puis la douce descente sur Lullin.

Ah Lullin, Lullin km 30, ravitaillement, un verre d'eau gazeuse, sur le papier ça à l'air d'être mi-course, mais pas du tout le plus dur reste à faire, en repartant de Lullin  je tente à d'en garder sous la semelle, rien à faire au contraire sur 1 km de bitume, je déroule un peu trop à mon goût, ou c'est plutôt l'effet ovomaltine, effectivement ovomaltine c'est de la dynamite! 

Pourtant je suis censé attendre patiemment la dernière partie montagneuse, technique et difficile.

Je quitte le bitume, et me dirige vers une forêt y rentre gentillement, au bout de 2 minutes, il n'y a plus de balisage, merde! Je suis en train de tricoter sur un chemin parallèle à celui du trail, ouf le bon chemin est juste là, à côté. Le chemin mène plus bas, dans le lit d'une rivière, le chemin est étroit, les petits arbustes gènent la progression régulière,  j'y laisse des forces et de la lucidité, merde!

Maintenant, je dois enchaîner avec de la pure montagne, merde, voici un moment de moins bien, un moment de moins bien mental et moral...pff, tout est brouillard dans ma tête, qu'est-ce que je fais là? 35km? Ruben 35km c'est pas assez pour aujourd'hui? A quoi ça sert ce que je fais?

Il reste 25km, et environ 2000mD+, bon, bah quand il faut y aller, il faut y aller, bye, bye le doute, face à moi un beau mur, je grimpe à un rithme régulier, mon but pousser dans les montées et récupérer dans les descentes, à ce jeu je suis rapidement gagnant, malgré le fort pourcentage de la pente je reprend facilement quelques places.

En arrivant à Perthuis, je prend le temps de respirer et de soupirer.

 

 

Petit répit entre Perthuis et les chalets de la buchille, au ravitaillement de la buchille je découvre et déguste un Lion, mmm , je m'assied 2 minutes, car je sais qu'un mur m'attend juste après, je met mes bâtons de côtés, pour grimper la pente à la corde, corde gentillement installée par l'organisation, comme quoi les organisations de ce type dicipline ne sont pas complètement sadique, ils auraient pu nous laisser grimper à quatres pattes, pendant 5 minutes, histoire de rester scotché à la paroi pendant un bon moment. Malgré la difficulté de se passage en direction de la pointe d'Ireuse(1890m), tout se passe bien. 

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Au sommet de la Pointe d'Ireuse (1890m) est vallonné,  sur le chemin en single track de grosses pierres rend ce passage très technique, dur, dur de poser un pied devant l'autre et de continuer la progression, mes muscles se tendent au maximum,  j'y laisse des forces, et plonge dans la descente raide et difficile sur le col de balme, la fatigue fait son apparition, à ce moment de la course je m'assied à nouveau et m'envoie un Lion.

Mais biensur Ruben, prend toi pour le Lion que tu viens de manger.

Il reste un belle bosse entre le col de balme et le lac de vallon, d'ailleurs dans cette bosse je suis pris part des crampes musculaires, les muscles commencent à trembler, et à se tétaniser. Je réagis en un quart de tour, de bonnes gorgées d'eau et une barre énergétique salée me sauvent des crampes. Ouf, je peut continuer mon aventure.

 

Dans la descente sur le lac de Vallon, je casse mes bâtons ultra légés, pff, bon heureusement qu'il ne me reste pas beaucoup de dénivelé, alors ça sera sans bâtons jusqu'à l'arrivée, au lac de Vallon, il reste 8km, je met des chaussures plus légères pour une fin de parcours plus vallonné et simple.

Au km 50, je quitte le lac de Vallon, comme une fusée, sur mon plan ç'est vallonné, alors j'y vais, je déroule, à 5km de l'arrivée un petite côte me calme, un peu de coca dans la gueule, et repart comme une fusée, mais quel con!

A 3km de l'arrivée, la dernière côte est dure, le soleil tape, je m'accroche à ma bouteille de coca, rien n'y fait, est-ce que je reste collé à  la pente ou pas?  Je tente de rectifier la fougue des derniers kilomètres, ouf, je retrouve un ritme normal et en fini gentillement avec la dernière côte.

 

J'axe mes deux derniers kilomètres sur le plaisir et la joie de cette réussite sportive. Dans la forêt qui mène au village de Bellevaux, je m'amuse à sauter sur les racines qui dépassent du chemin et sur les cailloux les plus encombrant.

Une arrivée comme je les aimes, voilà la boucle est bouclé, en 12heures.

Ouais, le Trail des Allobroges c'est  que du bonheur! 

 

 

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